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5 Minutes

Publiée le :

01/05/2025

Auteur

Ayanlé Omar

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En Algérie, l’industrialisation avance à pas sûrs, portée notamment par un secteur stratégique souvent sous-estimé : le secteur minier. Phosphate, fer, zinc… plusieurs projets d’envergure sont en cours, chacun jouant un rôle central dans la diversification de l’économie nationale. 🏗️

Et si on faisait le tour de certains de ces chantiers qui dessinent l’avenir industriel du pays ?

Gara Djebilet : du fer pour bâtir l’avenir

 

Située à Tindouf, la mine de fer de Gara Djebilet commence à prendre forme. L’unité de traitement primaire, en cours de construction, affiche déjà un taux d’avancement de 20 %. Mais concrètement, où en est-on ? Le premier lot d’équipements est arrivé au port d’Oran, tandis que les travaux de raccordement à l’électricité et à l’eau avancent rapidement (45 % et 30 % respectivement). 🔧⚡

Depuis le lancement du projet, 22 forages ont permis l’extraction de plus de 425 000 tonnes de minerai de fer. Ce dernier est pour l’instant stocké, en attendant la mise en service de l’unité. 📦

Au-delà des chiffres, c’est toute une dynamique régionale qui se met en place : création d’emplois, infrastructures, structuration d’un écosystème minier. Tindouf pourrait bientôt devenir un pôle de référence dans l’industrie extractive. 🌍

Tala Hamza : le zinc au cœur de la relance

 

Dans la région d’Amizour (Béjaïa), le projet de la mine de zinc et de plomb de Tala Hamza franchit une étape clé. Les autorisations d’exploitation sont accordées, les terrains sont prêts. L’exploitation peut désormais se lancer. 🚀

Avec une capacité annuelle de 170 000 tonnes de concentré de zinc et des réserves estimées à 34 millions de tonnes, cette mine est bien plus qu’un simple projet local. Elle pourrait générer jusqu’à 215 millions de dollars de chiffre d’affaires. 💰

Mais qu’en est-il des citoyens impactés ? Des indemnités sont prévues, et les arrêtés sont déjà disponibles au niveau des communes, permettant une transition fluide. 👥

Sur le plan économique, Tala Hamza promet la création de près de 800 emplois directs, et plus de 4 000 indirects. Elle booste également les infrastructures locales, renforçant l’attractivité de la région de Béjaïa. 📈

Bled el Hadba : le géant du phosphate entre en scène

C’est à Tébessa, encore une fois, que se joue un autre chapitre majeur de la transformation industrielle du pays. Deux ans après la création de la société mixte algéro-chinoise, la mine de Bled El Hadba entre en phase d’exploitation. 🏭

Pourquoi ce projet est-il si stratégique ? D’abord, par son ampleur : 2,2 milliards de tonnes de réserves, ce qui place l’Algérie au 4ᵉ rang mondial pour le phosphate. Ensuite, par son ambition : produire jusqu’à 6 millions de tonnes d’engrais par an. 🌱

L’investissement est massif : 7 milliards de dollars. Et les retombées sociales ne sont pas en reste avec 12 000 emplois prévus pendant la phase de construction et 6 000 en exploitation. 💼

La visite du ministre Mohamed Arkab a marqué le coup d’envoi officiel, accompagné de projets complémentaires comme l’unité de transformation d’engrais à Oued Kebrit et 21 autres unités réparties à travers le pays. L’Algérie voit grand, et assume son ambition de devenir un acteur de rang mondial. 🌟

 

 

Djebel Onk : un maillon clé du projet phosphates intégré

Également située à Tébessa, la mine de Djebel Onk est l’un des piliers du vaste projet Phosphates Intégré. Elle abrite 2,8 milliards de tonnes de réserves, avec un minerai à haute teneur (24 % de pentoxyde de phosphore). 🧪

Portée par la société mixte algéro-chinoise ACFC (issue d’un partenariat entre Asmidal, MANAL, et deux firmes chinoises), cette mine s’inscrit dans une stratégie nationale claire : produire 5,4 millions de tonnes d’engrais par an et répondre à la demande mondiale. ⚙️

En combinant extraction, transformation locale et exportation, le projet vise à maximiser la valeur ajoutée sur place. Une approche qui illustre parfaitement l’esprit de la nouvelle vision industrielle du pays. 🇩🇿

Une dynamique minière au service de la réindustrialisation

Que nous disent ces projets sur l’avenir de l’Algérie ? Qu’il y a une volonté claire de changer de cap. Moins dépendre des hydrocarbures. Mieux valoriser les ressources naturelles. Créer de l’emploi local. Investir dans les infrastructures.

La transition vers une économie plus diversifiée ne se décrète pas, elle se construit. Et les mines sont l’un des socles de cette construction. 🏗️

Ayanle Omar

Ayanle Omar

Fondateur de l’Agence Esprit Marketing

Marketeur industriel en Algérie depuis 2015. Il aide les sociétés d’engineering, de fabrication, de réalisation, de maintenance et de logistique industrielles à mieux communiquer et à attirer plus de clients en mettant en valeur leurs savoir-faire et solutions.
https://www.espritmarketing.net/