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Ayanlé Omar
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Une ambition renouvelée pour répondre à la demande
En 2023, le marché algérien a vu arriver environ 250 000 nouveaux véhicules, entre importations et production locale. C’est mieux qu’entre 2018 et 2022, mais encore loin des 500 000 véhicules/an que nécessite le marché national selon les experts. 📈
Comment répondre à cette demande croissante ? En s’appuyant sur la relance de la production locale, avec des projets concrets, encadrés et structurés. C’est l’objectif affiché des autorités et des industriels depuis fin 2023.
🚀


Fiat : la relance qui montre l’exemple
Ce modèle sera dupliqué, avec une dizaine de projets industriels en cours de lancement sur tout le territoire.
Quels projets entreront en production en 2025 ?
🔧 Kia à Batna (ancienne usine Glovitz, aujourd’hui reprise par Fondal/Imetal) : lancement en 2025, derniers ajustements techniques en cours.
🔧 Renault Algérie : usine modernisée, connectée, intégrant une unité R&D. Le groupe vise un rôle de transformation technologique de la filière.
🔧 Jetour à Bordj Bou Arréridj : la première voiture sortira des lignes en décembre 2025, selon Revolva, représentant officiel de la marque.
🔧 Baic à Batna : redémarrage prévu après modernisation. Objectif affiché : atteindre 30 % d’intégration locale dans les 5 prochaines années.
🔧 JAC Motors à Aïn Témouchent : projet très avancé, en partenariat avec Emin Auto. Capacité cible : 100 000 véhicules/an, dont 40 % destinés à l’exportation.
Et Hyundai dans tout ça ? Un projet stratégique en gestation
Le constructeur sud-coréen Hyundai a officialisé en juillet 2024 son intention de construire une usine en Algérie. Le projet prévoit la production de 3 modèles de voitures de tourisme et 2 véhicules utilitaires. Le délai accordé est de 24 mois, ce qui laisse envisager un lancement vers fin 2025 ou 2026. ⏳

Et les autres segments du marché ?
D’autres marques s’intéressent aussi au marché algérien, notamment dans les véhicules utilitaires, les engins agricoles ou les deux-roues. C’est le cas du coréen Daewoo, du chinois Shacman, ou encore de fabricants de motocyclettes.
L’écosystème en construction ne vise donc pas seulement la voiture de tourisme, mais une industrie automobile au sens large, capable de répondre aux besoins variés du marché.
Vers la fin des “usines tournevis” ?
Les autorités imposent désormais un cadre strict mais structurant, censé éliminer les pratiques opportunistes du passé et créer les conditions d’un développement durable et compétitif.
Conclusion : une nouvelle ère industrielle est-elle possible ?
Mais la réussite de cette transformation passera aussi par la montée en compétence des PME locales, le renforcement des sous-traitants, et surtout, la confiance envers les capacités nationales.

Ayanle Omar
Fondateur de l’Agence Esprit Marketing
Marketeur industriel en Algérie depuis 2015. Il aide les sociétés d’engineering, de fabrication, de réalisation, de maintenance et de logistique industrielles à mieux communiquer et à attirer plus de clients en mettant en valeur leurs savoir-faire et solutions.
https://www.espritmarketing.net/